Renaissances

Publié le par Fanny S.

A l'heure où le sommeil vous prend, par habitude, je reviens à l'écriture, comme de tous ces rêves que j'ai attendu à nouveau, dont j'ai rêvé debout, de ces rares choses qu'on ne m'enlèvera jamais.

Renaissances...

Je tourne une page, j'en rouvre une autre. Esprit incessant et malin de l'espièglerie de la vie. Poésie.
Presqu'un an de silence pour une plume assoiffée de voir, d'écrire, de réaliser le temps passé et son influence sur les mots du silence.
Je rêve lolita des pentes. J'écris comme pour revenir. Je figure de la renaissance du jour, d'un autre temps, d'une autre vie. Bientôt tout changera vraiment. On ne sait jamais si on est prêt pour ça.
La poétique des nuits d'insomnies, les manques des nuits blanches, les médicaments ont remplacé mon sommeil, mon corps ne vit plus sans la chimie... alchimie de la vie, qui me permet d'avoir demain un vécu que je peux encore choisir aujourd'hui comme je l'aime comme je l'apprécierai, sans réel regret.
Si je pouvais revenir en arrière je ne changerai rien.
Là maintenant tout de suite, je ne souhaiterais rien de mieux, pourtant je pourrais, mais là maintenant tout de suite, je suis bien. Je me sens un peu plus aboutie. Je me sens mieux.
les murs pris dans le coeur, les explosions de vies et les éclatements de moi, comme autant de voix et de voies que mon âme emprunte.
Renaissances... comme s'il était temps.
J'ai aimé chaque seconde. Même le pire. J'ai vécu à coeur ouvert à peurs fermées. J'étais effrayée et je n'ai rien laissé faire. Je suis appeurée et je ne lache pas prise. J'ai la rage au coeur et le coeur aux lèvres, aux bouts des doigts, sur le clavier.
J'écris sans savoir vraiment quoi. Lolita des pentes serait peut-être de retour. Je suis redevenue auteur.
J'ai laissé la vie me raconter. Maintenant je suis prête à partager, à m'ouvrir aux autres.
Ma vie a changé et la vie m'a changée.
Je suis elle et je suis autre, je suis un moi en travail, un instané, une photo prise sur les mots du moment.
Et l'amour quand ma vie en est emplie, même perdue je veux vivre, vivre tout, vivre au mieux, même si ça doit faire mal, même si je dois adapter mes attentes, même si.... je choisirai même si le coeur a ses raisons.
Aujourd'hui je sais ce que je veux, ce que je ne veux pas, les mots que j'accepte, ceux que je ne dirai plus.
Aujourd'hui je renais.
Il est bon de savoir que ma plume avait bien deviné. Même si les nouvelles sont mauvaises. Il était bon d'apprendre qu'il n'y avait pas que la folie dans l'écriture.
J'assume la tristesse de ma plume. J'assume la déprime de la maladie.
Je les dépasse jour après jour.
Je renais hors des hopitaux où je coule régulièrement en larmes pour ce qu'ils me rappellent. Je ne suis pas normale. Mon corps a un gène de travers, je n'ai pas choisi cela, mais je l'accepte petit à petit. Et au sein de ma vulnérabilité je renais et je me renforce.
Je prévois d'écrire, vraiment, mais je prendrai mon temps, même si c'est celui que je n'ai pas.
Et si demain tout s'arrêtait je n'aurai aucun regret.
A chaque renaissance, un surplus de force, un surplus de sérénité, un cran de paix intérieure.
Merci à mes Autres. Merci du cadeau que la vie me fait en vous mettant sur mon chemin.
Merci de faire battre mon coeur et de rythmer mes jours.
Merci de faire la beauté et la magie des heures lueurs qui viennent éclairer mon chemin.
Renaissance dans la rage de vivre et la rage de vaincre, même quand la bataille se fait contre mon propre corps qui ne m'appartient plus vraiment. C'est une rage d'amour. Une profession de foi en l'être humain. C'est ma seule religion... la Vie.
Carpe Diem.

Publié dans réflexions poétiques

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