puisque tout a existé

Publié le par Fanny Steib

Comme tout ce qu’ils s’étaient dit, comme autant de choses oubliées, rien que des printemps effacés par les orages et la froideur des hivers.

Rien d’autre que des histoires que l’on raconte, dans l’intimité d’un feu de cheminée, blottis les uns contre les autres : en famille.

Quand l’effort n’en vaut pas la peine mais qu’il le valait tout de même.

Quand tout ce que l’on fait ne nous éloigne pas.

Quand il y a autant de haine que des souvenirs d’un amour puissant, aimanté de passion.

Et ces deux têtes blondes, qui habitent mon coeur malgré moi, de les avoir élevés un peu - aussi... de ces achats et leurs envois par réflexe, parce qu’ils font partie de ma vie quoi qu’il arrive.

Le manque de tout ce qu’on n’aura pas su faire... le deuil et l’acceptation après la colère.

Je fuis l’amoureux, tout en cherchant l’ami, de ceux que l’on aurait pu devenir.

Je pensais finir ma vie auprès de lui, et s’il y a quelqu’un d’autre, cela n’implique pas l’indolore... juste un peu de paisible dans mon coeur et une lumière douce dans ma vie. La chance qu’il me laisse le temps de guérir... de celui d’avant.

Comme si de rien n’était, le temps s’écoule et je ne vois pas les jours passer. J’ai voulu l’oublier, tirer un trait, laisser défiler les trains, oublier les gares... et en même temps voir l’entrepôt tous les matins.

Alors comme tout a été, et qu’il y a eu de bons moments, même si la vérité en a effacé certains tout en en montrant d’autres comme illusoires... j’apprends à vivre avec et sans. A vivre, pleinement, dans mes impossibilités de vivre complètement.

Avec l’espoir qu’un jour... un matin, à quelque moment peut-être, je pourrai y penser sans larme au coeur, sans tristesse dans le regard, sans douleur de l’échec, sans regret de ne plus souhaiter revenir vers toi.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article